RAPPORT ATELIER

Radios communautaires, information environnementale et effets des changements climatiques dans les zones de Joal –Fadiouth, Rufisque et Saint Louis

Introduction :

Dans le cadre du  projet  de renforcement  des capacités des radios communautaires pour un plaidoyer efficace en faveur de la conservation, MédiaDevAfrica a organisé un atelier  de deux jours, les 30 et 31 juillet 2011 à Saly Portudal sur le thème : « Radios communautaires,  information environnementale et effets des changements climatiques  dans les zones de Saint Louis, Joal -Fadiouth  et Rufisque ».

Ces 3 zones ont été choisies parce que les études de vulnérabilité ont montré qu’effectivement ces localités sont dans le peloton des zones les plus vulnérables aux changements climatiques.

D’ailleurs,  en prélude à cet atelier  une étude diagnostic sur les priorités environnementales, et les effets des changements climatiques dans les trois zones cibles avait été réalisée par MédiDevAfrique.  Suivant une démarche inclusive, une enquête menée auprès des radios communautaires, des élus locaux et des organisations communautaires de base et personnes ressources à permis de dresser une situation de référence qui a révélé la question de l’avancée de la mer et l’érosion côtière comme la principale préoccupation dans ces trois zones avec des expériences de vie très intéressantes, mais aussi un déficit dans la qualité de l’information citoyenne sur les questions environnementales liées aux changements climatiques.

Or, à l’échelle locale, l’information est principalement produite et relayée par les radios communautaires, et  en plus du déficit qui la caractérise, elle peine à être pertinente vis-à-vis des populations, et des collectivités locales, pour les mobiliser autour de la gouvernance de l’environnement  pour faire face aux changements climatiques.

En effet, du côté des radios communautaires le besoin de prendre en charge les questions environnementales de leur localité, bien que jugé impératif s’est heurté à l’absence de ressources humaines et techniques. Il s’y ajoute que les relations avec les élus locaux sont de très faibles qualité. Traditionnellement elles se réduisent en l’achat de tranches d’antennes au programme sans aucune motivation autre que la diffusion, de part et d’autre d’ailleurs. Il n’y a aucun mécanisme de suivi pour mesurer les effets de la  sensibilisation visée.

D’autre part, l’accès à l’information  auprès des décideurs locaux est  aussi  un véritable parcours du combattant. Les techniciens en charge de l’environnement sont parfois inaccessibles, et lorsqu’ils le sont, le jargon qu’ils emploient est incompréhensible par   l’animateur de la radio  à fortiori l’auditeur peu outillé.

C’est pourquoi MédiaDevAfrica s’est inscrit dans la perspective de renforcer la compréhension  et les connaissance en matière  de changements climatiques et la qualité de l’information produite par les radios communautaires en se fixant comme objectif : améliorer le niveau de compréhension et de connaissances des questions environnementales des journalistes des radios communautaires, pour un meilleur traitement de l’information sur les changements climatiques.

II- Déroulement des travaux :

2-1 : L’écoute d’émission radio

Les travaux de l’atelier sur  « Radios communautaires,  information environnementale et effets des changements climatiques  dans les zones de Saint Louis, Joal-Fadiouth  et Rufisque » s’est ouvert  le 29 Juillet 2011à Saly sur un mot de bienvenu du coordonnateur Général, Mamadou Ndao .

A l’entame des travaux les participants ont écouté une production présenté par la radio Kondafé Fm de Ndayane ( prés de Poponguine dans le département de Mbour), prétexte choisi pour introduire la présentation du Dr Arona Soumaré du WWF Dakar.

Le sujet qui a été proposé était une interview de Aliou Sène de Kondafé Fm avec Mme Oulimata Thiaw, présidente de la communauté rurale de Ndayaan sur la dégradation de l’environnement et ses péripéties notamment l’agression de l’homme, l’inefficacité des interventions des partenaires, et une quasi inertie de l’Etat…

Les commentaires qui ont suivis ont mis l’accent à la fois sur les imprécisions à corriger et sur les points intéressants à retravailler dans l’optique d’en faire des sujets à part entière de production.

Concernant les imprécisions notées, il est ainsi apparu  de prime abord :

  • un problème de définition car le lien de  causalité changements climatiques et dégradation de l’environnement  n’est pas très bien net dans l’interview.
  • En outre il se pose aujourd’hui un problème de sémantique lorsqu’on parle de l’environnement et des changements climatiques dans les langues locales parlées par les radios communautaires.

Ce fut le prétexte choisi pour exhorter les radios communautaires à penser à leurs cibles lorsqu’elles diffusent des interviews de personnes très  qualifiées sur une question.  

Souvent  on entend des propos très savants qui n’ont aucune chance d’être compris par le public. En effet le plus important pour la radio va au delà de la sensibilisation et la mobilisation. Il s’agit d’impulser des changements durables. De ce point de vue on ne savait pas trop dans le reportage  présenté ce qui était réellement visé : l’avancée de la mer ou changements climatiques

Il est vrai que du point de vue de l’auteur de l’élément diffusé, l’objectif était d’aller un peu plus en profondeur sur les constats et les initiatives pour faire face à la dégradation de l’environnement à Ndayane, ce qui est une excellente chose à valoriser, tout comme les bonnes pratiques pour susciter des actions analogues.

Au total cette première écoute à servi de prétexte pour faire un rappel sur les genres rédactionnels comme le reportage, l’interview…  Birima Fall a saisi l’occasion pour insister sur les exigences du reportage et  la nécessité  pour le professionnel d’avoir un vrai sujet de reportage et non d’un thème  trop vaste pour être traité selon les standards de la radio dans un format pertinent.

2.2 : Présentations des communications

A l’issue de cette première séquence qui a permis de voir  les  limites des radios sur certaines connaissances, le Dr Arona Soumaré a introduit  le premier thème de l’atelier intitulé : « Changements climatiques :   Définition, manifestations, Enjeux, Perspectives ? »

A partir d’une démarche qui est allé du  global au local, le Dr Soumaré a indiqué qu’il ya aujourd’hui une littérature abondante au niveau global  (ex : 4 rapports du GIEC) qu’il est difficile de  l’articuler au  contexte  national. Mais  la leçon qu’il en tire est que le débat sur le climat  entretenu depuis 1990 n’est pas neutre. Il renferme selon lui un jeu d’intérêts selon les points de  vue optimistes ou pessimistes  soutenus par les experts  sur les incertitudes et les preuves du réchauffement climatique.

Cependant il note des consensus au moins sur les points suivants :

  • L’augmentation  de la température moyenne global de l’air et l’océan
  • L’élevation du niveau global de la mer
  • La Fonte à grande échelle de la neige.

Tout ceci  se traduit selon lui par une perception de la notion de changement climatique qui pourrait se définir comme une modification du climat moyen du au rejet par l’homme de gaz à effet de serre lequel induit un réchauffement de l’atmosphère et une augmentation niveau de la mer qui serait de 9 à 88 cm d’ici 2100, soit un tx de 0,09 à 8,8mm/an

Cette situation pose la question des  impacts des Changement Climatiques ( C C)en Afrique qui , selon Dr Soumaré,  concernent plus les aspects biophysiques et socio économiques au niveau des zones côtières notamment sénégalaises. Il ya souvent au niveau de l’opinion une confusion entre la variabilité du climat, et le changement du climat  qui lui est un processus sur une période plus longue.

Comment mesurer l’impact  des cc sur l’éco système  sur une longue durée?. Faut il considérer  deux situations de référence  statiques entre une année de base(A) et une année finale (B), ou  analyser les tendances évolutives liées  à l’intervention d’un événement extérieur  et/ou de la main de l’homme  sur  un site déterminé ?

Pour répondre à la question le Dr Soumaré à soulevé un certain nombre d’interrogations concernant le type d’information, son échelle de diffusion pour le citoyen ?   La conclusion qu’il en déduit est qu’aujourd’hui il ya un problème de communication sur la question des changements climatiques.   En effet, très souvent on communique sur le négatif  et sur les peurs des populations, avec le risque de cristalliser les résignations, au lieu d’insister sur le positif et tirer profit des opportunités et ainsi entreprendre des stratégies d’adaptations.

Ces stratégies d’adaptation peuvent être proactives c’est-à-dire ex post, ou réactives ( ex anté) . C’est en cela que l’auteur de la présentation à penché pour une démarche  ex-post pour travailler sur les risques et les dimensions à long terme dans la gestion des risques liés aux changements climatiques.

Selon lui, qui dit Changement Climatique  dit  Vulnérabilité, c’est-à-dire la «  sensibilité ou l’incapacité à faire face aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes »

De même lavulnérabilité induit aussi la résilience qui est la« Capacité d’un système social ou écologique d’absorber des perturbations tout en conservant sa structure de base et ses modes de fonctionnement, sa capacité de s’organiser et de s’adapter au stress et aux changements »

Par conséquent, quand on communique sur les changements climatiques il ya  de l’avis du directeur de la conservation du WWF  3 facteurs à tenir en compte :

  • L’Exposition du système
  • La Sensibilité
  • La Capacité d’adaptation qui est très importante dans la recherche de perspectives de solution durable.

 Ainsi, lorsqu’on se positionne sur l’analyse des risques et de la vulnérabilité, il est important  de procéder à une bonne estimation des risques, leur évaluation  afin de faire une planification des choses à faire

Pour donner une dimension  de proximité à l’information, il est donc essentiel de  l’analyser sous l’angle de la perception des risques par les autorités (locales, nationales) et les ménages pour  administrer des réponses idoines.

Dans le  cas ou l’analyse porte sur les capacités d’adaptation et les opportunités, les chances sont plus grandes  d’avoir l’adhésion des populations aux stratégies d’adaptation. Les média doivent y contribuer conclut le Dr Soumaré, non sans indiquer qu’il ya des défis importants pour la communication, que les radios communautaires doivent relever et qui  se résument ainsi :

  • Les .Incertitudes de la science (la compréhension scientifique changement climatique)
  • L’indisponibilité de l’information locale attribuée aux causes naturelles
  • Les effets différents du changement intervenus dans des endroits différents
  • La terminologie utilisée et l’existence d’un lexique harmonisé
  • Le fatalisme et les croyances endogènes.
  • La difficulté d’établir un lien de cause à effet des changements climatiques, faute d’études nationales et locales.
  • Le phénomène perçu comme naturel pour dédouane toute responsabilité de l’homme.

Les Débats qui ont suivi, ont permis des échanges intéressants notamment autour de 5 points principaux :

  •  La cohérence des savoirs :

En effet, le besoin d’harmoniser les connaissances en matière de changement climatique  notamment le lexique utilisé en la matière a été relevé. C’est dans ce sens que la conception d’un petit guide des radiodiffuseurs à été suggérée.

Ceci doit s’accompagner de la mise en cohérence entre connaissance scientifiques et empiriques ou endogènes.

  • Le type de communication et le rôle et la responsabilité des radios communautaires

La question est ici de savoir quel type de production radio faut-il faire dans le sens de l’adaptation, comment le faire, et pour quel public cible ? Ce sont les questions qui ont été évoquées et pour lesquelles des pistes de réponses ont été élaborées. Elles tournent autour de la mise en place d’un mécanisme de dialogue entre les décideurs d’aménagement qui ne perçoivent pas les échos des radios communautaires.et les populations locales qui supporte les effets de la communication.

S’agissant des radio elles doivent selon les participants jouer leur véritable rôle pour amener les décideurs à rendre compte et mieux , servir de plateforme de dialogue avec les décideurs. Comme média de proximité les radios communautaires de l’avis de tous les participants doivent contribuer à humaniser l’information qu’elles produisent à travers les témoignages et les expériences de vies aptes à produire des changements au sein de leurs publics.

  • L’impact économique

Sur ce point précis les prévisions économiques  pour le Sénégal du fait des changements climatiques s’élèvent à 38 Milliards de perte  au niveau des pêcheries par an d’ici 2025 si la tendance actuelle des changements climatiques.

  • La Capitalisation

Les participants ont en effet soulevé la question de la capitalisation des expériences d’adaptation dans les différentes zones touchées par la dégradation de l’environnement sous l’effet des changements climatiques. Ex Les mécanismes d’adaptation par le canal des unions familiales (mariage).

Le document d’A. Soumaré résumé doit aussi pouvoir faire l’objet d’une capitalisation sous la forme d’une petite brochure avec des recommandations précises.

  1. Action en direction des populations

Des réticences sont observées au sein des populations pour des raisons diverses dont l’attachement à des croyances Ex sur le tracé inamovible des voies d’eau. Il est convenu qu’un travail doit être fait en termes de communication pour faire accepter aux populations qui sont encore sceptiques  le phénomène des changements.

Au préalable il sera bien entendu nécessaire de bien sérier les facteurs impactant sur l’environnement et qui ne sont aucunement liés aux changements climatiques. Ex Effets de l’extension du port de Dakar sur Rufisque.

Une brève suspension pour la pause à mis un terme à la première  session de la  matinée.

A la reprise deux présentations de cas spécifiques de Joal Fadiouth et de Rufisque étaient au programme.

2.2. 1 : Présentation sur Joal Fadiouth

Pierre Diokh, Géographe et deuxième adjoint au maire de Joal Fadiouth a introduit la première étude de cas sur les  changements climatiques dans la zone de joal-fadiouth autour de quatre points : Les causes, les conséquences, les initiatives locales de prise en charge de la conservation de l’environnement, et les recommandations.

D’emblée il a tenu à  faire la différence entre les changements climatiques  et les variations naturelles du climat sur une échelle géologique déterminée avec lesquelles on les confond.

Selon lui les changements climatiques ont la particularité d’intervenir à un rythme et une envergure inhabituels,  contrairement aux  épisodes de ruptures propres au climat sahélien, irrégulier par définition

A : Les causes des C C :

Pour ce qui concerne la zone spécifique de joal Fadiouth les causes des changements climatiques sont de trois ordres. Elles induisent un surcroit de vulnérabilité chez les populations.

  • Les causes climatiques directement liées  à la hausse des températures et à la montée du niveau de la mer, qui a terme menace la pointe de Finio qui si on n’y apporte des solutions risque de disparaitre avec sont couvert végétal déjà sérieusement décapé.
  • Les causes géomorphologiques qui sont de trois sortes :
  • la qualité  des  sols notamment  les dunes littorales sont peu stables et fragilisée sous l’effet du vent  et de l’érosion marine  Ex : la cote de ngousse où la mer a complètement érodé la dune côtière.
  • La faiblesse des dénivellations avec des cotes basses exposées à l’avancée de la mer.
  • Les constructions récentes érigées sur la côte ont modifié la morphologie des sites
  • Les Causes humaines :
  • L’absence de digue de protection des habitats augmente la vulnérabilité des constructions (cf maison de l’ex président Senghor aujourd’hui sous l’agression des eaux)
  • Le non respect de la réglementation sur le domaine public maritime avec l’occupation anarchique de cette zone.
  •  Le défaut de fixation des dunes avec la disparition de la flore sur le littoral.

B : Les conséquences des changements climatiques :

On   observe sans difficulté les conséquences à trois niveaux :

a) : Sur les populations et leurs activités.

  • Elle se traduisent par des menaces sur les habitats (Dans les localités comme Palmarin ou  Samsam on ne parle plus  de menace mais du fait réel, visible  de l’amorce de la disparition à moyen terme.
  • De même on note une disparition de sites culturels comme les amas coquillers qui faisaient la spécificité de la localité que les visiteurs appréciaient.
  • Le tourisme et la pêche qui sont les deux principales activités voient leurs infrastructures menacées par la mer (Hotellerie/Tourisme, et  quai de pêche)
  • Les zones de cultures  vivrières classiques sont en prise avec la salinisation galopante qui à terme risque de produire un déficit vivrier chronique.

b) : Sur la biodiversité

  •   Les sites de ponte des tortues marines sont envahis par les eaux  qui emportent le sable  de la plage, pis ils sont rendu inaccessible par  l’élévation du rivage qui empêche l’accès des tortues aux dits sites.
  • Certaines espèces végétales et animales  (mollusques) et leurs habitats sont en voie de disparition.

c) : Sur l’environnement en général

Le constat sur l’environnement est identique de l’avis de l’élu de Joal Fadiouth pour qui la disparition  de la mangrove, qui est un long processus, en est une illustration, de même que la modification profonde des biotopes et la rupture des chaines trophiques. En définitive clame –t-il, c’est l’existence même de Joal-fadiouth   comme établissement  humain  qui est  en jeu. C’est pourquoi certaines initiatives ont été prises pour y faire face avec plus ou moins de bonheur.

 C) Initiatives en cours pour la prise en charge des changements climatiques.

Il y a a distinguer entre les initiatives d’origine non gouvernementales, gouvernementales et locales :

1 : Les initiatives non gouvernementales.

Elles sont le fait  des ONG notamment dans le cadre de leur campagne de sensibilisation, mais particulièrement celle du REPAO [1] sur la cohérence des politiques de pêches pour une pêche durable, et de Enda Energie qui elle est tournée vers les stratégies d’adaptation pour économiser l’énergie.

2 : Les initiatives gouvernementales

Le gouvernement du Sénégal grâce à l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’adaptation aux changements climatiques à mis en place un fonds d’adaptation concernant les localités de Rufisque, Joal et Saly.

Joal Fadiouth bénéficie de ce  fonds pour un montant de  843 955 000F CFA essentiellement destiné, selon Pierre Diokh, à réaliser une digue  anti sel, à protéger le littoral à travers le reboisement et la consolidation du quai de pêche. Ce fonds est également destiné à promouvoir l’adoption de nouvelles techniques de fumage du poisson qui est une activité majeure des femmes, en plus de la sensibilisation sur les Changements climatiques.

3 :  Les initiatives locales de prise en charge des changements climatiques à Joal-fadiouth

Elles s’articulent  selon l’élu de cette localité autour de deux axes : La formation et l’information.

D’abord la formation des  élus et des acteurs dont les activités ont une incidence sur les Changement climatiques (C.C) et ensuite celle des professionnels de la communication sur les enjeux des C.C.

Ensuite, informer les autres acteurs locaux sur le Plan d’Action National pour l’Adaptation (PANA), notamment sur les bons comportements (mitigation, atténuation) d’une part, et sur les risques liés aux C.C dans les zones cibles.

Enfin inviter les décideurs à prendre en compte les C.C dans les plans d’aménagement et la nouvelle loi littorale.

En conclusion de sa présentation Pierre Diokh à formulé deux recommandations visant à :

  1. impliquer les réseaux de radios communautaires dans le PANA dans ses zones cibles : Rufisque, Saly et Joal qui disposent actuellement d’un financement du Fonds pour l’adaptation.
  2. organiser  des ateliers  sectoriels dans les sites sélectionnés pour aller de manière spécifique plus au fond des choses  pour mieux  agir localement.

Les débats qui ont suivi cette présentation sur Joal, ont permis de revenir sur les rapports difficiles, d’absence de dialogue entre l’autorité  communale et la radio communautaire.

Par ailleurs, on a noté la question de l’implantation anarchique des usines au détriment des populations et de leurs spécificités culturelles et locales.

 Cependant tous les intervenants ses sont accordés  d’une part, sur la nécessité de former les élus pour une bonne compréhension des enjeux de la conservation de l’environnement et d’autre part sur la sensibilisation car, il est important d’informer et de sensibiliser les populations sur le fond d’adaptation aux changements climatiques que la plupart ne connaissent pas.

En effet il est apparu lors de débats qu’il n’existe pas encore de  stratégie nationale de communication pour le développement durable donc sur le PANA. D’ailleurs certains pensent que le PANA pose problème dans sa gouvernance, car ce sont les politiciens qui décident d’où le choix discutable de sa mise en œuvre à Joal, Saly et Rufisque. La société civile n’a pu s’imposer même si un cadre local de concertation est crée à Joal pour permettre sont implication dans les décisions en matière de l’environnement  .

Quelques recommandations ont été faites notamment en faveur de la décentralisation du type d’atelier organisé par MédiaDevAfrica dans les zones cibles, pour catalyser le dialogue et les relations élus /radio..

2.2.2 : Présentation Rufisque.

L’après midi du samedi 30 a été consacré aux exposé sur les cas de Rufisque et de Saint Louis ainsi qu’à l’introduction sur la communication environnementale : rôle et responsabilité des Radios communautaires.

Mamadou Diop Thioune,  Leader du plaidoyer Pêche-Ecologie-Commerce-Environnement du Sénégala introduit le sujet sur « adaptation aux changements climatiques des populations de Rufisque » par  une brève présentation  de Rufisque, une ville côtière d’une façade maritime et une dorsale agricole de tradition agro-pêche, avec population autochtone  composée de pêcheurs vivant de pêche et avec un savoir empirique, traditionnel et culturel.

Cette position en fait une localité particulièrement vulnérable à la perturbation des trajectoires des mouvements marins ; au gonflement de la mer qui domine la ville à l’avancée menaçante dans la mer; et  l’érosion côtière accélérée.

Pour M. Diop Thioune tout le monde s’accorde sur le fait que la cause du changement climatique vient du réchauffement de la terre du à l’émissions de gaz à effet de serre. Ce réchauffement planétaire  a rendu vulnérable  la biodiversité dans le domaine  marin  avec la  destruction de la faune et de la flore, la disparité des ressources côtières et marines. De même, il a entrainé la perturbation des trajectoires des migrations des espèces halieutiques ainsi que la forte augmentation du degré de la salinité des mers.

Les inondations connues en période hivernale dans une ville comme Rufisque, qui souffre de l’inexistence des canaux à ciel ouvert fonctionnels aujourd’hui cinquantenaires. Cet  environnement malsain a favorisé l’apparition de beaucoup de maladies  infantiles, et des niches de pauvreté plus nombreuses.

Cependant, souligne-t-il il y a une grande responsabilité de l’homme avec  la pratique d’extraction du sable, la construction d’ouvrages ( ex extension port de Dakar) les dépôts sauvages de déchets et des ordures sans oublier le déboisement et la pollution  etc…

Face à cette situation il a relevé un certain nombre d’initiatives locales notamment, les initiatives de concertation de communication et de sensibilisation sur les questions environnementales appuyées par la radio communautaire Jokko-Fm et les partenaires  ONG.

 Selon lui, l’expérience de collaboration avec la radio Jokko Fm, a permis d’aboutir à des formes de délibérations des différents pencs, dahiras et association de base sur les questions environnementales. Les émissions ont été très bien écoutées, ce qui a permis de favoriser une appropriation sociale de la communauté, et l’amorce de la mise en place d’un gouvernement local.

Les programmes de sensibilisation et d’information sur les changements climatiques sont également un volet de ces initiatives. Ils ont permis une prise de conscience mobilisatrice des conseils  des quartiers, des associations environnementales et écologiques. Bref, dans tous les espaces de dialogue citoyens les questions environnementales sont aujourd’hui évoquées et discutées et des bonnes pratiques partagées.

A Rufisque, Mamadou Diop Thioune indique en outre que la population dans sa grande majorité s’est mobilisée dans les différents quartiers en créant des conseils de gouvernance locale de lutte contre l’avancée de la mer.

Des mesures ont été prises par  la collectivité et l’Etat pour le renforcement de la digue de protection des populations riveraines, communément appelée « barrage de Diokoul et de Thiawlène »,  sur toute la façade de la ville.

Dans le même ordre d’idée, l’interdiction de l’extraction du sable de mer, et la mobilisation  des acteurs locaux par la gestion des canaux à ciel ouvert , d’une part , et d’autre part, l’appropriation des principes de gouvernance locale des espèces de l’environnement marin par les  acteurs de la pêche en partenariat avec les ONG et le ministère de la pêche sont venus compléter le dispositif..

 Fait intéressant noté aussi par le leader du plaidoyer Pêche-Ecologie-Commerce-Environnement du Sénégal, c’est l’introduction de savoirs empiriques, traditionnels et culturels dans les stratégies d’adaptation  ayant induit des  changements de comportement, jusqu’à l’analyse des conséquences durables causées par le déboisement sur l’écosystème.

Toute cette dynamique collective s’est appuyée sur un partenariat entre collectivités locales, ville, communesd’arrondissement,  les organisations professionnelles de la pêche et les associations sportives et culturelles des communautés les plus touchées par les conséquences des changements climatiques. Elle nécessite d’être pérennisée.

Dans sa conclusion  M. Diop Thioune a formuler plusieurs recommandations dans le sens du renforcement des capacités des leaders locaux et des comités de veille sur l’environnement d’une part , et d’autre part dans la perspective d’une gouvernance participative et inclusive des adaptations aux changements climatiques fondée sur les principes des 3P (Prévenir – Protéger et Participer) et des 3R (Recycler – Réduire – Reproduire.

Tout cela note –t-il avec insistance devra s’accompagner d’une communication institutionnelle et de masse, par l’information et la sensibilisation sur les changements climatiques et les stratégies d’adaptation.

La dernier exposé de cas a été  présenté par Oumar Diouf, point focal du WWF à Saint Louis sur le thème « la ville de Saint-louis face aux changements climatiques, contraintes et perspectives » .

Une brève présentation de la ville, dont l’activité principale est la pêche, montre en effet toute l’actualité du débat sur les changements climatiques. En effet, Saint Louis est dans une zone  côtière avec 17 Km de côteSitué dans un site amphibie du delta du fleuve Sénégal, Saint-Louis se trouve dans une zone de formation quaternaire particulièrement basse et plate résultant d’un alignement dunaire peu élevé orienté nord-est / sud-est sur la partie continentale.

Géographiquement la langue de barbarie à l’ouest, a donné une forme générale au relief et à l’hydrologie. Seuls les terrains situés à l’est se trouvent en zones exondées et  la ville  elle-même est bâtie sur des bancs sableux de l’embouchure du fleuve Sénégal.  Son caractère amphibie la rend donc très vulnérable aux changements climatiques amplifiés par le fait de l’homme comme la déforestation et la pollution atmosphérique .

Selon Oumar Diouf les conséquences sont aujourd’hui manifestes sur des sites, l’habitat les activités économiques, la biodiversité et l’environnement.

C’est ainsi qu’il a illustré photo à l’appui : l’avancée de la mer et l’érosion côtière à Guet Ndar (un quartier de St Louis) et qui menacent certains quartiers de la langue de barbarie et le village de Doune Baba Dièye.

Au niveau de la pêche de graves constats ont été mis au  compte des conséquences des changements climatiques notamment : La hausse des températures qui occasionne des conditions climatiques défavorables comme la baisse de la pluviométrie,         l’augmentation de la salinité et de l’acidité de l’eau de mer. A cela s’ajoute la  raréfaction de la ressource halieutique en particulier certaines familles de poissons comme les Sparidae et les Serranidae, des espèces à fortes valeurs commerciales, parties à la recherche de température et habitat; plus cléments.

Pour le point focal du WWF à St Louis l’un des effets immédiats est le fort prélèvement sur les espèces juvéniles et une réduction des superficies de mangroves d’une part , et d’autre part, la pollution des rivages qui sont les zones de reproduction de certaines espèces;

Si on combine l’indisponibilité de la ressource  liée aux C.C, et le fait que la mer    souvent agitée  oblige les pêcheurs à rester à quai pendant des semaines ou  à braver les  pertes de matériels au péril de leur vie en haute mer ( morts d’hommes) il est impératif selon Oumar Diouf de stabiliser la brèche.

En ce qui concerne la biodiversité, le réchauffement climatique engendre dans la zone de Saint Louis,  des perturbations sur la reproduction de certaines espèces, la perte d’espaces pour la nidification des tortues marines et des oiseaux…

Les effets sont encore plus grave pour les populations dont l’environnement se dégrade jour en jour (insalubrité/inondation, maladies hydriques. salinité des sols…)  et le cheptel dont les espaces vitaux sont réduits  néant (pâturage…)

En conclusion de son analyse M. Diouf a dégagé quelques pistes de recommandation tirées de la concertation initiée à St Louis entre les autorités administratives et locales, les partenaires au développement, les ONG nationales et internationales et les populations.

Au total, M. Oumar Diouf recommande  les mesures suivantes:

  • Construire des logements pour recaser les communautés de pêcheurs exposées à l’avancée de la mer;
    • Développer les initiatives de restauration des écosystèmes, notamment la reconstitution de la bande de filaos pour fixer les dunes;
    • Construire une digue de protection  contre l’avancée de la mer
    •  Renforcer des capacités de l’Aire Marine Protégée (AMP) par l’immersion de récifs artificiels et  renforcer la surveillance de celle-ci.

 Aider à la reconversion des pêcheurs à d’autres activités alternatives génératrices de revenus: aquaculture, pisciculture, maraîchage, etc. pour limiter la pression exercée sur la ressource.

Le débat ouvert à l’issue de la présentation de M. Oumar Diouf a permis de pointer un certain nombre  de problèmes dans les options nationales en matière d’adaptation.  En effet Saint Louis et le Delta du Saloum ne figurent pas parmi les sites éligibles au fonds d’adaptation aux changements climatiques, alors qu’ils sont aujourd’hui les sites les plus menacés par l’avancée de la mer.

En outre, la question des lâchers d’eau  du barrage de Diama et sa prise en charge par les radios communautaires  a été aussi  une autre question difficile soulevée lors des débats. A cela s’ajoute la nécessite de conduire la réflexion sur comment positionner les radios communautaires d’ici la mise en place  du premier projet du fonds d’adaptation.

Les modes d’adaptations traditionnelles comme la migration des pêcheurs, et le lien entre Saint Louis et son arrière pays dans la mise en place des stratégies d’adaptation doit faire l’objet d’une étude approfondie, selon les participants, car sans l’arrière pays la durabilité des solutions  à St Louis serait affectée.

Des recommandations générales et spécifiques ont été faites avant la fin des débats et l’introduction de la dernière présentation de la journée de Birima Fall du WWF sur : « Les changements climatiques  dans les media : Enjeux et défis ».

Dés l’entame de son propos il a posé une série d’interrogations.

I- Changements climatiques dans les média, un sujet marginal ?

A ce propos il est parti d’un constat général y compris dans les pays du Nord où même les grands média n’apportent pas une grande importance à l’information sur les  changements climatiques. Il en veut pour exemple, le rapport du GIEC[2] qui selon l’agence Reuters n’a même pas été évoqué par les grands média chinois, russes, sud africain, mexicain..

D’ailleurs le bureau des Nations Unies à New York a montré que les média ne donnaient pas d’information sur les C.C. Ils font plutôt un traitement événementiel. La preuve note –t-il lors du sommet de  Copenhague en 2009 environ 5000 Journalistes avaient fait le déplacement dans la capitale danoise. Ce n’est que récemment en 2009 que la déclaration de Paris sur la radio télévision et les changements climatiques a été adoptée sous l’égide de l’Unesco, illustrant ainsi le caractère récent de la prise de conscience.

Est-ce pour cela que les changements climatiques sont devenus un sujet d’intérêt médiatique potentiel ? S’interroge Birima Fall .

En effet, le film réalisé par l’ancien vice président américain Al Gore sur les changements climatiques présentés comme le fascisme du 21ème siècle auquel il faut face par tout les moyen a relancé l’intérêt des médias pour le sujet.

Et le responsable de la communication du WWF de poser la question des limites  et de la responsabilité des médias dans l’inaction globale ou locale sur les changements climatiques pour dire au fond qu’il ya un problème, car l’information est capitale pour l’appropriation des enjeux par les populations.

La transition fut alors trouvée le fonds d’adaptation aux changements climatiques au Sénégal il relève le manque criard de communication surtout dans les zones de mise en œuvre. Ainsi certains opérateurs n’ont pas été associées Ex  les radio de ces deux localités ( côtière et Jokko Fm) respectivement à Joal et à Rufisque .

Du reste des erreurs ont été constatées et selon lui il faut engager le débat critique sur les pratiques de la Direction des Eaux et forets et Etablissements Classés  maitre d’œuvre du processus du Fonds d’adaptation..

Cependant rappelle –t-il, c’est la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques  qui attribue le financement directement aux acteurs sans intermédiaires et dans ce cas précis le financement est attribué à dynamique femme de Joal par la DEEC.

Fort de ce constat d’erreur quel rôle pour les radios communautaires dans la phase actuelle et dans les prochaines phases pour une meilleure communication sur les changements climatiques ?

Birima Fall a indiqué quelques pistes en guise d’introduction au débat en attendant la session du dimanche matin sur les le choix des sujet des formats et angle de traitement et des programmes de production radio.

C’est ainsi qu’il a insisté sur l’importance du choix du sujet qui doit être précis et bien délimité, mais aussi sur l’angle de traitement avant d’exhorter les acteurs des radio à humaniser les productions et les programmes en veillant dans le choix des sujets à toucher le vécu des populations pour les amener à participer et à s’approprier les solutions sinon à les partager.

Les échanges qui ont suivi cet exposé ont servi de prétexte au débat sur le point de savoir comment positionner la radio communautaire sur les fonds BAD portant sur les changements climatiques, et promouvoir ainsi les préoccupations africaines (question des filières) dans la mise en œuvre. Bref un débat sur les politiques d’adaptation aux C.C.

La journée du samedi s’est terminée sur une réévaluation de l’agenda du dimanche 31 juillet.

La demi-journée du dimanche sera en effet consacrée à l’atelier de production et à la signature des conventions entre Médiadevafrica et les radios partenaires.

Il fallu d’emblée discuter du format des productions pour dégager un consensus avec les radios, car la finalité de cette activité est d’arriver à une mutualisation des programmes réalisés dans les trois zones.

C’est ainsi que tout le monde s’est accordé sur  3 productions d’ici décembre et deux formats d’émission : Magazine et Témoignage Oral

L’atelier de production animé par Birima Fall avait pour objectif d’arriver  pour chaque radio à harmoniser les modalités de traitement de l’information en ce qui concerne les productions convenues.

Une fiche synoptique  a servi de guide line pour définir les modalités du traitement d’info. Ainsi pour chaque production la radio doit indiquer : le Thème, le sujet, l’angle de traitement, le format, les potentielles personnes  ressource, l’échéance, et la trame.

Deux consignes ont été retenues d’un commun accord :

  • Utilisation d’un reportage du journal pour annoncer une production plus approfondie ou une bande annonce.
  • Lier le thème de la production aux changements climatiques sans en parler de manière académiques (problèmes de semences dans l’agriculture…),

 Une restitution des travaux de groupe en plénière à permis de discuter des différentes présentations et de porter des observations. Les documents finaux mis à jour seront partagés avant le démarrage des productions.( V. Annexe)

Les conventions initialement envoyées aux différentes radios partenaires ont été validées et signées avec un avenant modificatif sur le nombre d’émission (3) et sur les deux formats magazine et Témoignage Oral. Les chèques d’acompte ont été remis sur place.

Au terme de la signature des conventions les travaux ont été clôturé par le coordonnateur de MédiaDevAfrica Mamadou Ndao, à la suite des mots d’encouragement et de félicitations de son collègue Boubacar Seck.

C’est ainsi qu’il a rendu hommage aux participants qui ont sacrifié un week end de repos à un travail sans relâche, mais aussi les membres de MédiaDev présent ou absent , et surtout au WWF  qui grâce à son appui technique a permis la réussite de l’atelier, grandement facilité par le personnel de l’hôtel toujours ponctuel sur les heures de services.

RECOMMANDATIONS

1- la délocalisation du genre d’atelier organisé par MédiaDevAfrica dans les zones cibles pour catalyser localement le dialogue et ainsi  faciliter les relations élus /radio..

2- Renforcer les capacités des comités de veille et d’alerte  ou les créer davantage

3 – Renforcer les capacités des leaders locaux à la mise en œuvre des stratégies d’adaptation aux changements climatiques.

4- Renforcer la cogestion participative et inclusive  des populations locales dans les programmes IEC et d’adaptation aux changements climatiques.

5- Consolider les acquis avec des activités de  restructuration de  l’environnement  avec des nouvelles canalisations et  des programmes de lutte contre la pauvreté.

6- Informer les populations des stratégies de la bonne gouvernance des principes des 3P (Prévenir – Protéger et Participer) ainsi que les 3R (Recycler – Réduire – Reproduire

7- Mobiliser les ressources humaines et financières pour  faire face à l’avancée de la mer et la gestion des canaux à ciel ouvert.

8-Réaliser une étude sur le traitement de l’information sur les changements climatiques

9-Monitorer la prise en charge de la question dans les débats citoyens et politiques lors de la campagne électorale de 2012.

10- Vulgariser le Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques( PANA)

11- Impliquer la dimension « Genre » en s’appuyant sur les associations locales de la promotion féminine.

12- Renforcer la communication institutionnelle et de masse par l’information et la sensibilisation sur les changements climatiques et les stratégies endogènes d’adaptation.

13- Mettre à contribution le partenariat stratégique Etat – Collectivité – Population avec l’appui des ONG.

14- Organisation des acteurs à des initiatives de régénération de la ressource par la limitation des captures mais surtout l’interdiction totale des captures de juvéniles;

15-  Recherche de solution pour stabiliser la brèche qui, au départ, était conçue pour atténuer les inondations à Saint-Louis.

16- Envisager de manière concertée des solutions de recasement respectueuses des traditions et cultures des populations menacées ou victimes.


[1] Réseau sur les Politiques de pêche en Afrique de l’Ouest

[2] Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat

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